2/ Les deux premiers champions de France 1983 et 1984

En 1983, le 16 avril, Arthur Minassian remporte, à vingt-sept ans, la Coupe de France de boxe américaine1 ; il devient ainsi le premier boxeur du club à obtenir un titre national. C’est la première année de full pour ce karatéka de formation et il se retrouve néanmoins d’emblée en finale face à un Lyonnais, Marcel Diaz, qui s’entraîne au club de Valera, l’EKC. « Arthur était très timide, se souvient Carlos , et on ne l’imaginait pas croiser les gants. Mais lorsqu’il montait sur un ring, il devenait le garçon le plus méchant, le plus agressif que j’aie jamais vu ! Diaz était beaucoup plus gentil, c’était là son point faible… » Ce dernier a un autre point faible : il n’a pas Carlos pour le préparer ! « Arthur ayant de très bons coups de pieds circulaires, je savais que Diaz se préparait dans ce sens, alors j’ai changé de tactique. Tout le travail a été basé sur le coup de pied de face. » Et ça a marché : déstabilisé, Diaz ne réussit pas à vaincre Minassian.

En 1984, c’est au tour de Mohamed Snoussi de prendre le titre en catégorie lourd. Le match se déroule à Paris, au stade Pierre-de-Coubertin. Il est opposé à Gros, de Rouen. « Cette rencontre, relateMichel Amatller2 dans Le Dauphiné Libéré, fut marquée par la frappe du Viennois, puisqu’une fois de plus il s’imposait avant la limite. En effet, au troisième round, l’arbitre arrêtait la rencontre d’un combat devenu trop inégal. Pour ce bel athlète viennois âgé de vingt-deux ans et mesurant un mètre quatre-vingt-sept pour quatre-vingt-onze kilos, ce résultat relève de l’exploit, étant donné qu’il s’agit de sa première année de compétition. »

1 La Fédération de boxe américaine n’étant pas reconnue par le ministère de la Jeunesse et des Sports, elle fut pendant un certain temps « hébergée » par la Fédération de boxe française et savate et n’eut pas le droit de donner le nom de « Championnats de France » à ses compétitions nationales, mais celui de « Coupe de France ».

2 Frère cadet d’Albert (champion de France professionnel en plume pour la première fois en 1974 à Villeurbanne, bien connu à Vienne), Michel Amatller, pigiste au Dauphiné Libéré, continue à suivre la boxe en Nord-Isère. Il fut président du club de boxe de Pont-Évêque, puis de celui de Bourgoin-Jallieu, où Brahim Asloum a été formé.

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