Historique

Le club est né en 1981 de la passion d’un homme Carlos Fernandez.

Jusqu’en 1983, avec une poignée de précurseurs, l’entraînement se déroule en plein air, dans la cour de la Maison des sociétés, place Aristide Briand, le club de boxe d’à côté leur prêtant les vestiaires. S’ensuivent alors des séances dignes des Rocky et autres Shaolin ! Elles débutent le mardi par un salut dans le plus pur style arts martiaux et le jeudi par un interminable footing comprenant, au choix, la montée de l’hôpital ou la montée de Pipet, entrecoupé de séries de flexions de jambes et de marches en canard. « Lorsqu’on arrivait à l’entraînement, on regardait la tête de Carlos : s’il avait sa tête des mauvais jours, on se tapait la montée de Pipet jusqu’à la madone, la pire ! », racontent quelques anciens. Une fois revenus dans la cour, les valeureux participants enchaînent avec un entraînement « à fond », coups de poings, coups de pieds avec les baskets, crachant et suant tout ce qu’ils peuvent. Lorsqu’il pleut ou que l’hiver est trop rude, un couloir leur sert de ring, avec la minuterie comme horloge pour les rounds…

En 1983, Carlos « arrache » à la mairie l’autorisation d’installer son  club de full-contact dans un bâtiment insalubre, où régnait une atmosphère un peu particulière… Et pour cause : il s’agissait d’un ancien couvent laissé à l’abandon ! Un ami qui l’accompagnait lors de la première visite raconte : « C’étais un taudis, tout était cassé, humide ; personnellement, j’aurais refusé, je ne comprends même pas comment on a pu lui proposer un bouge pareil ! ». Mais Carlos avait son idée en tête : « Dès que j’ai vu ces locaux, j’ai tout de suite vu comment les aménager et ce que j’allais en faire. »

Aidé d’un groupe de copains (François « Paquite », Jean Vargas, Mohamed Snoussi, « La Masse » et d’autres), il retape durant neuf mois les trois cents mètres carrés, répartis en trois salles, de ce qui devint une structure d’avant-garde, sans équivalent à l’époque, où se côtoient la boxe anglaise et les trois nouveaux sports arrivés en France depuis peu : le full-contact, la boxe thaïlandaise et la gym tonic, qui fait un tabac.

C’est ainsi qu’une ancienne chapelle fut reconvertie en salle de cours collectifs pour sports de combat et gymnastique et que nous avons la chance de nous entraîner dans un lieu agrémenté par la présence d’immense vitraux qui filtrent et colorent la lumière les jours de plein soleil.

L’inauguration officielle a lieu le samedi 2 juillet 1983 devant un parterre d’élus et de sportifs régionaux : Jean Gueffier, adjoint au sport, M. Simonelli, vice-président de l’office municipal des sports, M. Pitaval, président du comité du Lyonnais de full-contact et entraîneur à l’Europ’ Karaté Club de Lyon, M. Schebab, champion de France des lourds, Michel Clezardin, champion de France des poids mi-moyens, Georges Estatof, professeur du boxing-club de Vienne, Jean-Claude Jacquet, entraîneur du karaté club viennois et M. Besson, représentant le club d’athlétisme.

Dans ce club de province, pour une seule cotisation, l’adhérent peut pratiquer quatre sports et faire de la musculation, et ce, de 9 heures à 21 heures… Possédant sa propre école de formation (l’école de boxe, pour les enfants de 8 à 15 ans) — du jamais vu en France ! — le Full-Contact-Gym-Boxe de Vienne est vraiment unique. En effet, à ma connaissance, seuls deux clubs d’Europe forment leur combattants à tous les styles : les Chakurikis de Tom Harrinck et le Mejiro-Gym de Jan Plas, deux institutions hollandaises

Les premières années, surfant sur la vague « Véronique et Davina » pour la gym tonic et celle de Dominique Valera pour le full-contact, le club accueille près de cinq cents licenciés. C’est l’euphorie, et le début d’une superbe aventure de plus de vingt-cinq ans…

Olivier Perrotin

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Carlos Fernandez fondateur du FCGB et Arthur, 1er champion de France du club en demonstration.